La semaine de prière pour l’unité des chrétiens s’est incarnée pour les communautés catholique et protestante de Reichstett et Souffelweyersheim ce dimanche 21 janvier en l’église Saint-Michel de Reichstett par une célébration commune qui a repris, comme cela se passe depuis quelques années déjà, le canevas élaboré par des chrétiens d’un pays en charge de la préparer pour tous les continents. Cette année les chrétiens des Caraïbes ont mis l’accent sur la libération de tous les esclavages à laquelle nous invite le Seigneur ressuscité. Après l’accueil par le curé, l’abbé Stanislas Mendy, et les interventions de fidèles des deux confessions autour du thème des esclavages modernes matérialisés par une chaîne tissée au fil de la démarche pénitentielle, c’est le pasteur Eloi Lobstein qui a prononcé l’homélie en prenant appui sur la première lecture, un chant d’action de grâces tiré du livre de l’Exode (Ex 15,1-21) pour la sortie d’Egypte, oeuvre de la « main puissante » de Dieu. En le rapportant aux situations inextricables dans lesquelles nous sommes parfois engoncés, « il s’émerveillait de ce que parfois quelque chose d’inattendu, un vent nouveau, s’engouffre dans nos blessures. (…) Dieu est Celui qui ouvre un tel passage. C’est cette sortie d’Egypte que nous célébrons ce matin. Le cantique de l’Exode exalte la souveraineté et la pussance de Dieu, Celui qui délivre, qui ouvre un passage là où toute situation semblait bloquée. » Et de pointer le verset 7, coeur de ce passage, qui célèbre « Ta main droite, Seigneur, éclatante de puissance ». Et de confirmer que « Dieu n’est pas une idée abstraite, c’est une personne qui vient à notre rencontre dans notre vie. » Les chrétiens des Caraïbes, dont les pères ont connu l’esclavage, « veulent nous rendre attentifs aux chaînes qui nous entravent. (…) Quelle est cette Egypte en nous ? » Et de montrer que « l’Exode nous interpelle sur tout ce qui peut ouvrir un passage pour faire de nous un peuple uni (…) unpeuple prêt à s’engager sur la route de la fraternité et de l’amour. » La prière universelle fut ensuite l’occasion de poser le signe symbolique de la rupture de la chaîne de nos esclavages. Et l’envoi permit au pasteur d’inviter à la prochaine échéance oecuménique officielle, la soirée de prière des femmes du 2 mars.