De retour de leur mission les douze reviennent vers Jésus et lui racontent ce qu’ils ont fait : voici venu le temps du repos, de la mise à l’écart, de la relecture de l’action menée. De fait, cela ne dure pas très longtemps, car les personnes rencontrées par les apôtres ont soif de cette Bonne Nouvelle qui leur a été annoncée. Alors nous est exposée la mission du Bon Pasteur, du vrai berger qui rassemble et conduit son troupeau avec justice et amour. Nous aussi nous sommes invités à comprendre ce que chante le psaume 22 : « le Seigneur est mon berger… sur des près d’herbe fraîche, il me fait reposer. »
Ainsi, mise à l’écart, repos et annonce de la Bonne nouvelle vont de pair. Nous ne sommes pas des activistes perdus dans le militantisme forcené. Se reposer fait aussi partie de la bonne manière de vivre son existence humaine. Car c’est à cette seule condition que la mission pourra être vécue sereinement et que la paix pourra atteindre celles et ceux qui sont loin et qui risquent d’être perdus (2e lect.), les païens et les juifs dont Jésus ne veut plus faire qu’un seul Homme nouveau. Paul glisse dans son texte le mot « réconcilier » car c’est l’œuvre pastorale majeure du Christ. En sa personne il a tué la haine.