homélies du dimanche 14 mars – Jean (3, 14-21)

Homélie du Père Gabriel à Souffelweyersheim

Homélie de l’abbé Christophe Hagenbach à Reichstett

En ce quatrième dimanche de Carême c’est l’abbé Christophe Hagenbach qui a célébré la messe à Reichstett, par ailleurs animée par la chorale Sainte-Cécile. Dans son homélie il a commenté la figure du serpent évoquée dans la première lecture tirée du livre des Chroniques et dans l’évangile qui relate la rencontre de Jésus avec Nicodème en Jn 3, 14-21.

S’attachant à la figure ambivalente du serpent, le tentateur de la Genèse, et le symboie de guérison et de salut présenté dans le désert par Moïse (Nombres 21, 4-15)au peuple d’Israël pour qu’il devienen pour lui une bannière, il pointait les dérives ultérieures quand le peuple s’attachera plus à adorer des objets comme le bâton de Moïse (conservé dans l’arche d’Alliance placée dans le Saint des saints) que la force guérissante de Dieu. Rappelant les appels à la conversion du prophète Osée qui affirmait « Nous ne dirons plus à l’image de nos mains ‘Tu es notre Dieu’ « , il soulignait notre tiraillement incessant entre la pesanteur et la grâce.

Car le serpent est en soi une figure double, à la fois image du bien (le caducée des professions médicales qui soignent) et le signe du mal : par exemple la légende de saint Jean  mis au défi par un magicien de boire une coupe empoisonnée et qui la neutralisa par un signe de croix est figurée dans les représentations de cette scène par une coupe d’où sort un serpent. Le serpent représente cette lutte incessante entre la pesanteur et la grâce, le bien et le mal. Et le Christ est ce nouveau serpent de bronze qui sauve et qui guérit. Sa croix est le sommet du mal, mais aussi celui de l’amour car le Christ y a donné sa vie pour chacun de nous. Et comme à travers le bâton de Moïse c’est Dieu dans sa puissance qui est adoré, ainsi dans la Croix nous adorons l’Amour du Christ « qui nous a aimés et s’est livré pour nous tous » (saint Paul).  L’important est de regarder la Croix, de lever les yeux vers elle. Et répondre à l’amour du Crucifié par l’amour de nos frères, c’est ça la vraie adoration.

Sur la croix de Taizé le Christ est serein, emporté par la Résurrection et entouré des ses amis Marie et Jean. Chaque vendredi chacun peut venir poser son front sur cette croix pour lui confier ses fardeaux, ses peines et ses espérances. Déposons nous aussi nos pesanteurs sur la Croix, nous recevrons la grâce. C’est inimaginable, mais c’est vrai.

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