Une messe d’action de grâce pour les soixante ans de sacerdoce du père Joseph Weinling a été célébrée à l’église Saint-Georges de Souffeleyersheim, son village natal. Le père Joseph a donné lors de cette messe jubilaire le témoignage de son parcours sacerdotal. Il déclarait : « Quand j’étais allongé le 29 juin 1962 avec treize de mes confrères pour l’ordination par Mgr Jean Julien Weber à la cathédrale de Strasbourg je me suis donné corps et âme au Seigneur et à Son Eglise. Nommé successivement vicaire à Ostwald (trois ans), à Saint-Louis de la Robertsau (trois ans) et à Saint-Georges de Sélestat (quatre ans), j’ai été nommé curé dans la nouvelle paroisse de Lingolsheim (sept ans) puis à Saint-Laurent de Benfeld (neuf ans) et enfin à Saint-Georges de Haguenau (vingt-deux ans !). Pour toutes ces nominations j’ai répondu volontiers à l’appel de l’évêque. En 2010 j’ai trouvé un excellent accueil dans la communauté de paroisses de Mundolsheim-Vendenheim-Lampertheim.
Ces soixante années n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille. Il y a eu des épreuves, des résistances, des moments de fatigue. A cette époque il y avait encore du monde à la messe. Dans toutes les paroisses j’ai connu le bonheur de travailler avec les laïcs qui répondaient à mes appels. Mouvements de jeunes, Coeur vaillants, colonie de vacances, scoutisme, JIC, adultes, CMR, Equipes Notre-Dame, jeunes foyers, équipe de Saint Vincent de Paul et surtout la catéchèse scolaire et paroissiale. Mon grand bonheur, dans le domaine de la catéchèse, a été de compter dans ma dernière paroisse jusqu’à vingt-cinq catéchistes pour le premier pardon et autant pour la communion. Quelle belle ambiance ! C’est que les « appelés » devenaient des « appelants ». Les laïcs étaient pleinement investis. Je n’ai jamais quitté une paroisse avec regret : nous ne sommes que de passage. Ma conviction est et restera « aimer et servir ». Combien de fois ai-je répété, et je ne l’ai pas inventé : « Un chrétien qui ne sert pas est un chrétien qui ne sert à rien ! » C’est la raison pour laquelle je continue à sevir avec bonheur bien que je sois mis physiquement à l’épreuve (par des problèmes de marche et de vue, ndlr). Si dans ma vie sacerdotale il a pu y avoir des zones d’ombre, de refus, que le Seigneur me pardonne. Sollicitez-moi pour que je puisse encore quelque temps aimer et servir. Le rétroviseur nous permet de voir ce qui est derrière nous, mais le plus important, la vie est devant ! »
Et précisément, à la fin de la célébration, la vie actuelle s’est rappelée à nous en la personne de Pablo Fernandez, venu témoigner de son effort humanitaire pour l’Ukraine ravagée par la guerre. Il a lancé un appel à dons pour financer son convoi humanitaire qui devait partir le 14 juillet de Strasbourg pour convoyer des ambulances et du matériel de premiers secours, car là-bas les gens meurent faute de soins.