Messe du Jeudi Saint – Annonce du départ du Père Stanislas


 La messe du Jeudi Saint célébrée en l‘église Saint-Michel de Reichstett a été marquée par le lavement des pieds à douze paroissiens de tous âges en signe du Christ serviteur qui nous appelle à servir nos frères à sa suite. Dans son homélie en cette fête de l’institution de l’eucharistie l’abbé Stanislas Mendy a médité sur le sens de ce sacrement. Rappelant que « la dévotion à l’eucharistie n’est pas facultative », il insistait sur le fait qu’elle est d’initiative divine – « le choix de Dieu » – motivée par « le génie de l’amour, une façon d’aimer à la manière divine, la plus divine façon d’aimer l’homme ». Elle a deux fonctions envers nous : d’une part « le pain de vie est notre nourriture pour avoir en nous la vie », de l’autre elle est le moyen par lequel « Dieu se met à disposition de notre adoration en se rendant visible dans le pain eucharistique ».

En ce jour de l’institution du sacrement de l’ordre l’abbé Stanislas nous incitait aussi à aimer nos prêtres et à prier pour eux. Et de souligner dans la foulée de l’homélie de Mgr Ravel à la messe chrismale que le ministère est un service des fidèles : « Dans l’Église il n’y a pas de places d’honneur ».

 

Départ imminent

Ce qui lui permit de revenir sur l’annonce qu’il avait faite au début de la célébration de sa nomination en septembre comme vicaire épiscopal à Mulhouse (pour visionner cette annonce cliquer sur le lien annexé à ce texte) en rappelant que ce n’est pas un honneur qu’on lui fait mais un service plus haut que Mgr Ravel lui confie et qui l’étonne encore : « Je suis surpris qu’on m’ait choisi. Je n’ai aucun mérite, c’est le don de Dieu. » Conscient que ce départ précipité va couper notre communauté – « ballottée » une fois de plus – dans son élan alors que la mayonnaise venait de prendre, il nous a certifié avoir obtenu de l’archevêque l’assurance de son souci pour le choix de notre nouveau prêtre de la bonne continuité de l’oeuvre déjà accomplie. Ceci dit, ceux qui avaient jaugé la qualité de notre pasteur actuel à sa vraie valeur se doutaient bien qu’il ne resterait sans doute pas longtemps parmi nous. Car, pour filer la métaphore sportive, il est bien difficile à un petit club de garder ses meilleurs joueurs. Et ici aussi le transfert a lieu avant la fin du contrat. C’est d’autant plus difficile qu’en fait nous perdrons non pas un joueur, mais un entraîneur, un vrai premier de cordée qui nous conduit au Christ et organise en ce sens son Corps qui est l’Église à Reichstett et Souffelweyersheim.

Gérard Banholzer

 

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