L’église de Reichstett était pleine comme jamais pour cette messe de Noël des familles qui allait être magnifiquement animée par la chorale des Hartzengele. Des chaises ont dû être mises au fond pour permettre aux personnes de s’assoir… et il restait encore des personnes debout !
Il faut dire que la crèche vivante constitue un point d’attraction supplémentaire pour les familles et amis des enfants qui y participaient, mais aussi pour tous ceux qui apprécient cette saynète comme participant pleinement à la « féérie », mais aussi au message de Noël.
Valérie Roehrig a introduit la crèche vivante en signalant qu’elle existait depuis déjà 30 ans à Reichstett, la première année au foyer paroissial avec l’ACE, et ensuite à l’église, et ce sans discontinuer jusqu’en 2014. Ensuite, cela s’est fait en alternance avec la crèche de Souffelweyersheim, mais lors de la messe des familles. Valérie a également rappelé que les crèches vivantes de Reichstett alternaient entre une crèche dite « traditionnelle », une crèche des santons de Provence, une crèche alsacienne, dont les dialogues ont été dits par des acteurs du théâtre alsacien, et pour finir, une crèche africaine.
Le 24 au soir, c’était la crèche alsacienne qui était à l’honneur, le rôle de l’enfant Jésus étant tenu – admirablement – une petite fille du doux nom de Lila.
Malgré le faible nombre de répétitions, les autres enfants ont aussi très bien tenu leur rôle. Marie et Joseph se faisaient refouler par les habitants du village avant que des gitans les aident à trouver une place dans une étable afin que Marie puisse accoucher sous un toit. Tous les santons de la crèche, les bergers, les anges venaient ensuite se prosterner devant l’enfant Jésus, trônant entre Marie et Joseph, sous le regard d’un âne et d’un bœuf bienveillants.
Dans son homélie, le Père Gabriel faisait écho à cette crèche. Il soulignait que le Mystère de Noël, c’était bien le fait que Dieu lui-même, par amour pour nous, rentre dans la misérabilité de la créature humaine. Dieu a épousé notre condition pour que nous puissions être comme Lui, pour que nous rentrions dans son projet de divinisation de la création.
De fait, ce que nous fêtons à Noël, c’est son amour infini pour nous. Le sens de cette fête, c’est que Dieu nous aime exactement comme nous sommes, qu’Il ne désespère jamais de nous et que, quoi qu’il arrive, nous sommes précieux à ses yeux. En ce sens, il est le seul à nous apporter l’amour véritable, l’amour susceptible de nous combler et de nous rendre pleinement heureux.
Comme accéder à ce bonheur ? Simplement en lui ouvrant notre cœur, quel qu’il soit, quoi qu’il y ait dedans, afin de Lui ressembler chaque jour un peu plus. En ce sens, le Père Gabriel a invité chacun d’entre nous à préparer, en ce Noël, une crèche pour Jésus, et ce au sein même de notre cœur, d’en faire pour Lui une véritable crèche vivante !
Un grand bravo à tous ceux qui ont œuvré, petits et grands, à cette très belle messe de Noël !